Pourquoi la période de formation pour conduire au Québec est-elle de 12 mois?
- Ecole De Conduite Desire
- 17 nov.
- 4 min de lecture
De nombreuses personnes qui débutent en conduite ressentent de l’appréhension ou de l’irritation face à la configuration du Programme d’éducation à la sécurité routière (classe 5).
Certaines trouvent que le programme est trop lent, que les cours sont trop espacés ou que leur temps de pratique sur autoroute est insuffisant. Ces émotions sont courantes, mais la méthode est sciemment conçue ainsi.
Aujourd’hui, nous allons analyser en profondeur les trois principales préoccupations que nous entendons, en expliquant les raisons du gouvernement et en vous montrant comment vous pouvez améliorer votre potentiel d’apprentissage.
Pourquoi le programme est-il si long ?
La préoccupation la plus fréquente concerne la durée du programme, qui s’étale sur un minimum de 10 à 12 mois entre le premier cours théorique et l’examen pratique final à la SAAQ. Ce calendrier n’est pas choisi au hasard, mais repose sur les principes scientifiques de la conduite sûre.
Conduire ne consiste pas uniquement en des réflexes physiques, mais plutôt en une prise de décision instantanée fondée sur l’expérience. Enseigner les leçons tout au long de l’année garantit qu’on expérimente et qu’on traverse toutes les saisons et leurs différentes conditions météorologiques. Cela vise à familiariser les élèves avec une variété de situations de circulation, tant pendant la journée que la nuit, aux heures de pointe ou lors de conditions météorologiques variées, telles que des jours ensoleillés, pluvieux, enneigés ou glacés. Cette exposition prolongée est essentielle pour développer des réflexes de sécurité et une évaluation rapide et efficace des risques.
De plus, l’apprentissage échelonné, également appelé « répétition espacée », entraîne une mémorisation plus profonde et durable que toute tentative de tout apprendre d’un coup ( « bourrage de crâne » ). Finalement, la longueur du programme ne vise pas à vous embêter ; elle a été spécialement conçue pour assurer votre survie en vous transformant en conducteur véritablement compétent, capable d’affronter toutes les saisons.
Est-ce que les 15 leçons sont suffisantes ?
Une autre préoccupation fréquente concerne le nombre de leçons. Avec seulement 15 sessions en voiture, les élèves craignent souvent qu'une ou deux heures par mois ne suffisent pas pour maîtriser la conduite. Ils ont absolument raison, s'ils ne comptent que sur l'horaire de l'école.
Les 15 leçons en voiture sont conçues pour être des sessions de formation guidées, et non pour constituer le processus d'apprentissage dans son intégralité. Le programme gouvernemental perçoit l'apprentissage de la conduite comme un partenariat entre l'école de conduite, qui fournit des instructions structurées et expertes sur des manœuvres spécifiques, et le conducteur accompagnateur (parent ou tuteur), qui est l'élément le plus crucial pour la réussite.
Nos leçons servent de plan d'action : elles vous montrent précisément comment faire un stationnement en parallèle, comment naviguer dans une intersection complexe et comment corriger un dérapage. Votre tâche est de prendre ce plan d'action et d'y consacrer des heures de pratique délibérée à la maison avec votre conducteur accompagnateur.
Si vous ne conduisez que pendant les cours de l'école, 15 heures ne suffiront certainement pas. En fait, selon la SAAQ, vous avez besoin d'un minimum de 50 à 60 heures de pratique pour réussir l'examen pratique et devenir un conducteur sécuritaire. Vous devez vous engager à pratiquer régulièrement, sous supervision, pour transformer les techniques en mémoire musculaire et acquérir la confiance nécessaire en dehors de l'environnement de l'école.
Pourquoi ne puis-je pas rouler sur l’autoroute ?
Les élèves expriment souvent leur frustration de ne pas pouvoir s’exercer sur l’autoroute. Le temps limité alloué à la conduite sur autoroute est simple, non négociable et purement basé sur la sécurité : la vitesse élevée multiplie les risques.
Le programme de la SAAQ structure les leçons de manière séquentielle, c’est-à-dire que les compétences fondamentales doivent être maîtrisées avant de passer à des compétences plus avancées. Même si une leçon de conduite sur l’autoroute figure au programme, elle n’est généralement accessible qu’après avoir réussi d’autres épreuves. Une personne qui n’a pas encore assimilé les fondamentaux de la conduite urbaine, tels que maintenir des espaces de sécurité adéquats, se servir correctement des rétroviseurs, vérifier efficacement les angles morts et évaluer les flux de circulation, ne devrait pas s’aventurer sur l’autoroute. Cela serait non seulement dangereux pour cette personne, mais aussi pour le ou la moniteur ou la monitrice.
Notre priorité absolue est votre sécurité. Si votre moniteur vous demande de reprendre votre leçon sur l’autoroute, ce n’est pas pour ralentir vos progrès ; c’est parce qu’il doit s’assurer que vous maîtrisez parfaitement les rues à 50 km/h avant de passer en toute sécurité sur l’autoroute à 100 km/h.
En résumé
En conclusion, le Programme d’éducation à la sécurité routière du Québec est un engagement soigneusement structuré d’une durée minimale de 10 mois, conçu dans le but d’assurer votre sécurité et votre compétence à long terme.
Comprendre le « pourquoi » derrière l’espacement des cours et l’accent mis sur les compétences fondamentales vous permet d’optimiser votre potentiel. Profitez de ce temps structuré pour acquérir de l’expérience concrète.
Engagez-vous à pratiquer avec diligence entre les leçons et faites confiance aux conseils de progression de votre moniteur. Apprendre à conduire est un marathon, pas un sprint. En collaborant étroitement avec votre école et votre accompagnateur, vous réussirez non seulement votre examen pratique, mais vous deviendrez également une conductrice ou un conducteur compétent, confiant et prêt à affronter toutes les situations sur la route.





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